Ouagadougou a accueilli ce vendredi 20 septembre 2024 une rencontre d’affaires stratégique entre la Chine et le Burkina Faso, présidée par le Premier Ministre burkinabè, Dr Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA. Cet événement a réuni des hommes d’affaires des deux nations et s’inscrit dans la dynamique de renforcer la coopération bilatérale, en particulier dans les domaines économique, industrielle, commerciale et technologique.
La Chine représente 14% des importations du Burkina Faso, faisant d’elle un partenaire économique de premier plan. Le Premier Ministre a souligné l’importance de bâtir un pont solide entre les deux pays, visant à encourager les échanges commerciaux et technologiques mutuellement bénéfiques. Cette rencontre s’inscrit dans une volonté de réflexion stratégique pour approfondir les liens économiques.
La venue des investisseurs chinois au Burkina Faso marque une étape clé dans la relation entre les deux pays. Dr Aboubacar NAKANABO, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, a exprimé son espoir que cette rencontre aboutisse à une coopération fructueuse. Les secteurs prioritaires tels que l’industrie, les infrastructures, le commerce et l’agriculture sont au cœur des discussions.
Le Ministre NAKANABO a également rappelé que, malgré la situation sécuritaire délicate, le Burkina Faso continue d’afficher une croissance économique notable, grâce à des réformes visant à améliorer le climat des affaires.
Le Burkina Faso dispose de nombreuses ressources et atouts : des richesses minières, une main-d’œuvre jeune et dynamique, un marché en expansion et des matières premières abondantes. La transformation de ces matières premières en produits finis demeure une priorité pour le gouvernement burkinabè.
Lors de cette rencontre, le Premier Ministre Dr KYELEM de TAMBELA a réitéré le message qu’il avait partagé lors de sa visite en Chine. Il a souligné que le Burkina Faso et la Chine avaient beaucoup à s’apporter mutuellement. Inspiré par la transformation rapide de la Chine, il a insisté sur le fait que le Burkina Faso pouvait tirer parti de cette expérience pour se développer. « Ce dont nous avons besoin au Burkina Faso, la Chine peut nous l’apporter », a-t-il affirmé.
Le Premier Ministre a également comparé la coopération avec la Chine à celle avec d’autres partenaires internationaux, mettant en avant le respect mutuel qui caractérise les relations sino-burkinabè.
« Ce n’est pas comme certains partenaires qui cherchent à vous dominer. Avec la Chine, on élabore les plans ensemble et on construit ensemble. Nous voulons écrire l’histoire de notre développement avec les Chinois. »Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA
En exposant les besoins du Burkina Faso, le Chef du Gouvernement a souligné l’importance de développer des industries de transformation. « Nous produisons beaucoup de bétails, de lait, de tomates, d’oignons, mais il n’y a pas d’industries pour transformer ces produits », a-t-il déploré. Il a également mentionné l’urgence de construire des infrastructures telles que des routes et des aéroports pour accompagner cette croissance.
Envisager l’avenir
Dr KYELEM de TAMBELA a exprimé son espoir que les entrepreneurs burkinabè présenteront leurs projets aux investisseurs chinois, dans l’optique de profiter pleinement des opportunités offertes par cette coopération renforcée. Ce partenariat stratégique pourrait marquer un tournant dans les relations économiques entre la Chine et le Burkina Faso, ouvrant la voie à un développement mutuellement bénéfique.
DCRP/Primature