Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et ses collègues de l’Education de base, Jacques Sosthène Dingara et le ministre délégué chargé des Ressources animales, Amadou Dicko, ont effectué, le samedi 17 août 2024, une excursion dans la Cour royale de Tiébélé, dans la région du Centre-Sud. Cette sortie, qui vient quelques temps après l’inscription de la Cour royale sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, est une forme de redevabilité de la part des autorités mais aussi un appel à tous les Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur à effectuer le déplacement de Tiébélé pour s’enrichir de l’histoire de ces maisons peintes avec dextérité, séduisant jusqu’au-delà de nos frontières. Avec l’ouverture de la grande saison du tourisme interne en juillet dernier pour trois mois, le gouvernement donne là un exemple vivant de notre capacité à aller à la rencontre de l’autre, pour découvrir sa propre culture, ses spécificités, sa différence, ses potentialités. Et ce, afin de s’enrichir soi-même et pouvoir proposer à l’Universel quelque chose qui vient du Burkina Faso, sans complexe. Dans ce contexte socio-politique national où la résilience est un leitmotiv, les Burkinabè doivent s’en servir pour se regarder dans le miroir. A coup sûr, ce qu’ils découvriront d’eux-mêmes aiguisera leur fierté d’appartenir à une Nation et de savoir que son patrimoine est riche de valeurs à partager.
Bien plus, il s’agit d’être porteur du message d’un pays fréquentable, vivable et résilient, malgré la situation sécuritaire que traversent certaines zones du pays. Par ces temps de vacances, le tourisme interne est bien possible. Quand on sait que le tourisme rime avec essor économique et développement local, il est évident que quitter chez soi pour aller visiter un site touristique de sa localité de résidence ou d’une autre contrée est synonyme de recettes pour les transporteurs, les hôteliers, les guides, les restaurateurs, les vendeurs d’objets d’art et bien entendu, les sites touristiques eux-mêmes. C’est donc une « bataille » de communication pour obtenir l’adhésion du plus grand nombre à convaincre que tourisme ne signifie pas forcément avion, bateau, grands hôtels, plage, voire grands moyens. Tout de même, avec l’inscription des Ruines de Loropeni, du Complexe W-Arly-Pendjari, des Sites de métallurgie ancienne de fer et de la Cour royale de Tiébélé, l’UNESCO atteste que le Burkina Faso regorge d’une multitude de patrimoines appartenant à l’Universel. Il n’y a donc pas de raison que ces sites soient contés aux Burkinabè à partir de l’extérieur. En famille, entre amis, en groupes socio-professionnels, pour un week-end, une semaine, un mois, les Burkinabè doivent désormais s’approprier tous ces grands sites.
Les trois membres du gouvernement ont donc ouvert la voie. Il appartient à chacun de s’y engouffrer. Il faudra combiner à ces sorties, les faits et gestes à connotation de parenté à plaisanterie qui fait bien la spécificité du Burkina Faso. A titre d’exemple, l’ambiance sera féérique avec des ressortissants du Plateau central en déplacement touristique dans le pays San avec bien le « zom-kom » en évidence. Gaoua sera chaleureusement accueilli à Banfora avec du bon « bandji » s’il n’amène pas le « dagar-dam » pour étancher sa soif. Sans oublier le troc dolo et chitoumou (chenilles de karité) avec du « gapal » entre Bobo et Peuls. Tout cela est possible. Ce sera à coup sûr une autre manière d’attirer les amis sincères de l’étranger. La balle est maintenant dans le camp de chaque Burkinabè. Il faut accepter d’aller à la découverte de ce beau pays, qu’est le Burkina Faso dont une grande partie des richesses touristiques n’a certainement pas encore été explorée. Parce qu’il y a bien plus de patrimoines à découvrir et à inscrire sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
En attendant, allons à la découverte de notre beau pays !
Par Assetou BADOH
badohassetou@yahoo.fr